Le calendrier ecclésiastique se divise classiquement en deux parties :
Les fêtes du temporal sont communes à l'ensemble des églises de la chétienté et leur distribution n'a pas varié dans le temps, à d'infimes exceptions près (réduction des dimanches de l'Avent de cinq à quatre au XIe siècle).
Les seules véritables différences concernent les époques anciennes (jusqu'au VIIIe siècle) et résultent de divergences dans le mode de calcul de la date de Pâques, qui ont pour effet de décaler l'ensemble des fêtes mobiles.
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Millesimo propose un vaste choix de calendriers représentant la pratique liturgique réelle des églises, principalement françaises. Cette documentation vise à permettre d'exploiter l'information que le culte des saints peut fournir pour la « localisation » des textes et des documents.
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Les principaux calendriers des églises de France ont été relevés de première main dans des manuscrits dont l'attribution liturgique est certaine et cautionnée par les répertoires du chanoine Leroquais.
Cette documentation a été complétée par le dépouillement de l'édition « synoptique » de 360 calendriers (principalement français) conservés à la Bibliothèque nationale de France, publiée en appendice au CCHP.
L'identification des usages liturgiques, souvent très approximative dans le CCHP, a systématiquement été contrôlée sur les répertoires de Leroquais. Quelques corrections été apportées çà et là aux nombreuses anomalies qu'on relève dans cette édition.
Lorsque ces informations sont disponibles dans la source utilisée, des indications sont données, entre crochets, sur le rite (ou degré de solennité) attribué à chaque fête.
13 juin | Basilidis & soc. m. [Mª] |
14 juin | Basilii ep.c.[S/dup.]; Rufi & Valeriani m. [Mª] |
15 juin | Viti, Modesti & Crescentie m. [III] |
16 juin | FERREOLI & FERRUCII m. [Dup.]; Cyrici & Iulitte m. [Mª] |
17 juin | Aviti ab. [III] |
18 juin | Marci & Marcellini m. [III]; Fortunati, Marine [Mª] |
Ces indications, éventuellement ramenées à une forme concise et normalisée au sein du même calendrier, sont données telles qu'elles ont été relevées. La multiplicité et la complexité des usages ne permet pas d'en dresser un tableau.
Ceux à qui ces indications sont utiles sont familliers de ces notations (proches de celles qu'on trouve dans les calendriers originaux) et les interprêteront sans peine.
Les travaux critiques qui ont été menés sur certains calendriers – malheureusement trop peu nombreux – permettent parfois de disposer de renseignements sur les dates d'introduction des fêtes ou des modifications de rite. Ces indications ont été introduites là où elles étaient suffisamment systématiques.
Le symbole " > " indique un changement (généralement une élévation) de rite.
[ Informations supplémentaires ]Le sanctoral « générique » rassemble les saints qui sont le plus fréquemment attestés dans les calendriers médiévaux d'origine française, d'après le témoignage du CCHP. Sont notamment considérés comme tels les saints dont le culte est attesté dans plusieurs provinces ecclésiastiques. Ce sanctoral permet donc de déterminer, a contrario, le degré de significativité du culte d'un saint.
Les impératifs techniques ne permettent pas de traiter les fêtes spécifiques sous forme de calendrier intégré. Une liste est disponible parmi la Documentation complémentaire (cliquer sur le lien ci-dessus).
Ce sanctoral représente la strate la plus ancienne de la liturgie romaine, qui s'est diffusée dans l'Europe à l'époque carolingienne. Les calendriers des églises particulières se sont formés par l'incorporation de saints locaux à cette « liste de base ». Il est par conséquent normal de retrouver les saints qui y figurent dans la plupart des calendriers.
Ce sanctoral correspond à l'usage romain réformé à la suite du concile Vatican II. Il est donné à toutes fins utiles. Pour l'historien, il permettra surtout de détecter les dates erronément établies d'après un usage moderne.
Contrairement aux calendriers, qui ne mentionnent que les fêtes effectivement célébrées dans la liturgie locale, les martyrologes veulent être le recensement exhaustif des saints reconnus par l'Eglise. Ils permettent d'annoncer quotidiennement les saints du jour au cours de l'office capitulaire.
Le martyrologe composé par Usuard de Lyon († 897) constitue la base de la plupart de ceux qui sont utilisés dans les communautés canoniales ou monastiques. L'adaptation à leur usage propre se résume généralement à l'addition de saints particuliers à la fin des jours correspondants. Le recours à ce « calendrier » permet de les reconnaître.
Le calendrier impérial de Tibère (datable de ca. 22-31 apr. J.-C.) est l'un des rares calendriers romains complets et détaillés qui nous soient parvenus. (Beaucoup ne contiennent que l'indication des lettres nundinales et des jours néfastes.)
Les lettres nundinales, la distribution des jours néfastes et les dates des grandes fêtes liées à la religion romaine officielle (ici indiquées en capitales) sont restées immuables jusqu'à la christianisation de l'empire. Les célébrations commémoratives et les jeux ont connu des changements sur lesquels on est le plus souvent mal renseigné.